L'église du village de Roura construite pas les jésuites au 18e siècle. L'entrée est tournée vers le fleuve et non vers le village car le fleuve est le coeur du village (activités de pêche, activités quotidiennes des hommes avec les bains, la lessive et les jeux des enfants, voie vers Cayenne et l'océan ou vers d'autres villages plus en amont sur le fleuve). Une route existe pour aller à Roura mais elle ne date que de quelques dizaines d'années.
Petit ponton aménagé pas les amérindiens qui utilisent quotidiennement les voies d'eau pour se déplacer.
Plus on progresse dans la forêt et plus les pistes terrestres sont rares ou difficilement praticables. La pirogue est donc le moyen de transport privilégié.
Nous quittons le Mahury et pénétrons dans un petite crique.
Nous remontons ce cours d'eau à travers branches et insectes arboricoles, qui tombent dans la pirogue ou sur nos ponchos à cause de la pluie, pour atteindre le départ d'un layon d'un bon kilomètre qui va nous mener à pied sur une piste en latérite conduisant à un village d'indiens ! Nous n'avons pas pris de photos de ce moment grandiose où le ciel s'est déchainé sur nous pendant que nous progressions à travers la forêt les uns derrière les autres, les pieds dans la boue... Les enfants étaient terrifiés et nous, pas très à l'aise non plus... N'est pas indien qui veut. Une plume dans les cheveux et un collier de perles autour du cou ne suffisent pas pour affronter la forêt à la saison des pluies ! Aventure instructive...
Halte sous le carbet -lieu de rencontre, de rassemblement et de repos- dans un village amérindien sur le fleuve Mahury Peintures accrochées sous le toît du carbet. Elles ont été réalisées dans les années 1970 par les indiens et un peintre venu vivre un temps avec eux. Elles ont été peintes avec de la boue du fleuve, de la terre rouge et des matières végétales. La première représente un agouti (petit animal rigolo à poils roux qui ressemble à un gros hamster de devant et à une noix de coco de derrière. Il vit près des habitations). La seconde représente le chaman du village. Il a tous les sens en éveil car il est celui qui communique avec le monde des esprits. Celui qui voit et ressent l'invisible. Aujourd'hui encore, les tribus amérindiennes ont chacune leur chaman pour s'occuper des affaires spirituelles. Il dirige le village à égalité avec le capitaine qui tient lieu de maire.
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